« La LJ hors des livres » est le titre que j’avais attribué à mon anciens cours en master LJ sur les transmedia car il concernait un large corpus de supports culturels (film, livres-audio, spectacle vivant, jeux…) liés à la littérature de jeunesse. Donc il s’agissait de questions de transécriture portant sur le transmedia et les supports hybrides dans leurs liens avec les œuvres de littérature pour la jeunesse. De nombreux points étaient étudiés mais je privilégie ici les questions liées à l’image : type d’images de films adaptant une œuvre, adaptation des images des livres ou albums, iconographie des produits dérivés, images de livres adaptant un film…
Dans cette page, quelques références pour définir les objets et procédures mentionnés. Cette « nouvelle » logique – commerciale et culturelle- des medias invite à considérer la culture jeunesse dans sa globalité , elle est caractérisée par un ensemble de termes.
- La transécriture est le processus d’écriture d’un media à un autre. Un colloque en 1998 s’est tenu à Cerisy sous la direction de Thierry Groensteen, alors directeur du centre de la BD d’Angoulême. Voir les Actes du colloque, La transécriture, pour une théorie de l’adaptation, Centre de la Bande dessinée et de l’image, Quebec : Nota Bene, 1998. Plusieurs éléments son relevés dans l’introduction donc à mentionner d’emblée : la littérature est la matrice de toutes les fictions mais aujourd’hui il n’y a plus d’étanchéité entre les arts et le développement des adaptations abolit les frontières entre les médias. Dans un de ses articles, Thierry Groensteen caractérise le processus adaptatif en 15 points qui précisent les relations entre l’œuvre source et l’œuvre cible. Quel que soit le processus d’adaptation, il y a toujours altération de l’œuvre source pour créer un nouveau message pour une nouvelle réception.
- Le terme de média date de 1966 avec D. Higgins qui nomme le processus d’adaptation, l’intermedia.
- Le crossmedia désigne une logique d’adaptation d’un livre vers un film. Parmi le grand nombre d’exemples, les films d’Astérix et Obélix.
- •Le transmedia désigne les univers construits à partir d’une œuvre et déclinés à partir de différentes formes. L’univers Harry Potter, qui a débuté par une logique crossmédia des livres aux films, s’est développé vers de nombreux supports. Cela recouvre la logique de circulation entre les médias et la notion de marque (ou franchise). NB Henry Jenkins propose le terme de transmedia dans La culture de la convergence en 2006. Transmedia storytelling sur Matrix ( article de 2007).
- •Le mediamix est un terme spécifique pour la culture et les studios japonais : cela se caractérise par la simultanéité de création entre médias sans aucune hiérarchie. ex : Pokemon. Les personnages sont plus ludiques que littéraires : franchises et produits dérivés guident la démarche.
- Les produits dérivés désignent tous les objets, culturels ou non, qui sont produits dans le sillage d’une œuvre : cela concerne autant l’album lié à un film d’animation que le jeu de société ou le jouet lié à un album, le livre audio publié après un film, le jeu vidéo ou la trousse scolaire liée à un univers…
- Pour les définitions et exemples, voir le compte-rendu d’un séminaire de Anne Besson du 9 février 2013 publié par Mathilde Lévêque sur Le magasin des enfants (site de l’Afreloce) ici
L’écriture transmedia dans la littérature de jeunesse, Conférence de Anne Besson et Matthieu Letourneux à la Charte des auteurs illustrateurs du 19 septembre 2014.
Des exemples sont placés dans les pages associées :
Les adaptations cinématographiques
L’adaptation recouvre les pratiques diverses, du ciné roman à la novélisation. Le plus souvent le terme correspond à la transposition filmique d’œuvres littéraires.
Les novélisations (ou novellisations)
Cela consiste à écrire à partir d’un film (ou d’un autre media) déjà réalisé et commercialisé. une novélisation désigne aussi un ouvrage.